Auguste Emile Schaefer (1825-1878)
Auguste Emile Schaefer est né à Worms en 1825 et mort à Munster en 1878. Ce talentueux musicien est le fils d’un professeur de musique. En 1847, après une tournée en Hollande, en Angleterre et en France, le jeune et talentueux Auguste Schaefer, alors âgé de 22 ans, se produisit avec sa troupe de musiciens ambulants devant l’usine Hartmann à l’heure de la sortie du personnel. Parmi les spectateurs se trouve Henry Hartmann (1782-1856). Eblouit, celui-ci recrute le jeune chef et lui confie la direction de la vie musicale de Munster.
Le 14 septembre 1847, la « Musique de la Compagnie des Sapeurs Pompiers de Munster », ancêtre de l’Harmonie Hartmann, voit le jour grâce au soutien moral et financier de la famille Hartmann. A cette époque Henry Hartmann était premier lieutenant du corps des sapeurs pompiers puis, de 1852 à 1870, capitaine et chef de corps.
La Musique sous la direction de Schaefer, remporte son premier succès, le 2 septembre 1848, à l’occasion du défilé de la Garde Nationale des communes de la vallée. En 1858, elle accueille l’empereur Napoléon III au Col de la Schlucht
La réputation de la Musique dépasse rapidement les limites de la vallée. En 1863, elle remporte le premier prix ex aequo avec Thann au concours international de chant et de musique de Strasbourg.
Auguste Schaefer prend également la direction de la Société philarmonique fondée en 1859. Celle-ci comprenait trois sections : chœur pour voix mixtes, chœur pour voix d’hommes et un orchestre.
Auguste Schaefer décède en 1878 à l’âge de 53 ans. Jules Schaefer succède à son père Auguste à la tête de la Musique qui comprenait alors 44 membres.
Compositeur de talent, il écrivit de nombreuses œuvres et notamment le fameux morceau « Post im Walde » qui n’a rien à envier au non moins célèbre « Il Silenzio ». En 1858, Auguste Schaefer obtient un premier prix à Paris pour sa cantate « Alsace et France ».
Il publia également des articles sur les musiques militaires et la fabrication instrumentale en France et en Allemagne particulièrement bien accueillis par la presse musicale de l’époque.