André Lamey (1726-1802)
L’historien André Lamey est né à Munster en 1726. Il est le fils du tonnelier de la ville. Passionné d’antiquité et d’histoire, il est introduit dans le monde des arts, des lettres et des langues anciennes par le pasteur André Brauer qui est son premier instituteur. Il entreprend ses études universitaires à Strasbourg où il rencontre le grand historien et savant Jean-Daniel Schoepflin. Il devient son élève puis rapidement son collaborateur.
En 1763, André Lamey est appelé à Mannheim où il est le conseiller intime du Prince et le secrétaire perpétuel de l’Académie de Mannheim.
Passionné d’archives, il met la main sur un texte qui va jouer un rôle important dans les relations entre la Maison d’Autriche et la Bavière. Ce document va permettre de mettre fin à la guerre de succession déjà entamée. Un traité de paix est signé à Teschen, en Silésie, le 13 mai 1779, réglant ainsi définitivement la question.
André Lamey, craignant pour sa liberté, l’empereur Joseph II pouvant nourrir quelque ressentiment contre lui, part de Mannheim et se rend dans l’État des Deux-Ponts situé en partie en Alsace. Cela lui permet de revoir Munster, de s’arrêter à Ribeauvillé et Hunawihr. Il retourne à Mannheim quelques années plus tard où il meurt le 7 mars 1802.
Henri Robert dit « Robi » Wetzel (1897-1955)
L’artiste Henri Robert Wetzel dit « Robi » est né à Munster le 23 février 1897. Son père, Emile Wetzel, est propriétaire de l’hôtel aux « Armes de Munster ». Ayant terminé ses études secondaires à Munster, Robi fréquente l’école des Arts appliqués de Strasbourg. Il s’y distingue par ses beaux travaux de calligraphie.
Après la Première Guerre mondiale, il aide son père à remettre en état son hôtel saccagé. Il décore la salle principale d’une frise représentant une farandole de jeunes gens de la région, de marcaires et « Talwiewele ».
Il crée avec son ami Hans Matter une revue « Min Menschtertàl » qui cesse malheureusement de paraître au bout de 3 numéros à la suite de difficultés financières.
Robi et son frère Emile décident de quitter Munster pour la capitale. Robi réussit malgré les obstacles à se créer à Paris un atelier et une clientèle assez satisfaisante. Il se marie en 1932.
Outre ses talents pour le dessin et la peinture, il montre également des dispositions étonnantes pour les petits travaux de bricolage, la « petite mécanique » (jouets) et le piano dont il joue avec talent.
Il revient régulièrement dans son pays natal. Il meurt soudainement le 28 mars 1955 à Paris.